Comme le bar sort du bois, (oui je sais d’habitude c’est le loup qui sort du bois, mais « chez nous » c’est le bar) je sors de ma réserve comme d’un rêve et regarde de mes grands yeux candides tous ces pingouins, ces baleines, ces bières et autres boissons plus ou moins frelatées, tient y’a même un belge qui nage sur le dos …….. suis-je encore dans mes rêves et cauchemars ?
Je ne sais ! C’est beau « je ne sais » comme prose ? hein ? J’essaierai de le replacer çà sonne bien.
Bon j’essayais donc, avant de partir dans des digressions sans queue ni tête de sortir de la léthargie qui ma tenu à fond de cale tous ces derniers jours.
Consultant à la jumelle les gracieux changements de cap que fait sur l’eau le fil qui se dévide automatiquement à l’arrière de mon boat, je m’interroge, que s’est-il passé ?
Oui c’est un nouveau système qui ne consomme rien comme énergie et qui évite de se poser la question de savoir si on le fait tourner sous Windows ou sous Linux : le moulinet il s’en fout, il tourne.
Je me poste donc à la sortie de la cabine et observe ma pilote automatique, que j’avais eu soin d’installer avant de me retrancher dans mes fonds.
Oui, encore une explication nécessaire, je dis ma pilote, elle s’appelle Marine. En fait vu le modèle j’avais le choix entre Raymond et Marine, bon sans hésiter j’ai choisi Marine. Remarquez je n’ai rien contre les pilotes à moustaches (sur les bateaux des autres), mais à l’idée, qu’un jour, je pouvais voir débarquer Raymond dans ma cambuse, la barre franche à la main, non, y’a des limites aux prises de risques.
Brisons là avec Raymond et revenons à nos moutons. Surprise : Marine, loin de tenir le cap indiqué de sa petite main fine, mais néanmoins forte (oui comme la moutarde), suivait les mouvements d’une bouteille de rhum, abandonné sur le coffre arrière surement par un visiteur précédent et qui roulait de bâbord à tribord (ou le contraire) en fonction du roulis.
Et à chaque passage, hop un petit coup derrière la cravate. Ah elle est belle la Marine, on peut lui laisser chevaucher les vagues. Je sais l’image est osée, surtout avec un peu d’imagination……
Bon je viens de relire, rien à corriger, tout est vrai, mes bons amis, voici l’explication véridique, certifiée et non exagérée de ma trajectoire cahoteuse de ces derniers jours.
Je vais donc adopter une solution radicale : je remets mes vieux sandows sur la barre et ce soir Marine couchera dans ma bannette sous mon étroite surveillance. Elle l’a bien cherché, non ?